Jeunesse et alcool

Article : Jeunesse et alcool
Crédit: Image par Nicky ❤️🌿🐞🌿❤️ de Pixabay
16 février 2024

Jeunesse et alcool

Dans cet audio, j’attire l’attention sur un phénomène qui prend de plus en plus d’ampleur chez les jeunes des lycées et collèges de la ville de Ouagadougou au Burkina Faso ; la dépendance à l’alcool. Cet état de fait a des conséquences graves sur leur cursus scolaire mais également sur la santé mentale et physique.

Aujourd’hui, sous nos cieux, jeunesse, en général, rime avec excès en tout genre, la consommation de l’alcool étant en tête.

Devant certains établissements primaires et secondaires, les maquis, bistros, débits de boisson, kiosque à alcool ont pignons sur rue. C’est devenu presque habituel que de voir un élève, avant d’entrer en cours, prendre sa canette d’alcool, rapidement, avec la complicité ou l’inconscience du gérant : filles et garçons sont concernés par ce phénomène nouveau dans les comportements mais grandissant à une vitesse incroyable.

Alcool, cigarettes et drogue, un mélange toxique !

Les conséquences de tels actes sont que nous avons une jeunesse de plus en plus insouciante, addict à des alcools forts dont le pourcentage de taux d’alcoolémie varie entre 10 à 20 %.

Et comme l’alcool flirt souvent avec la cigarette, voir la drogue, il n’est pas rare de voir nos enfants, revenant de l’école avec les yeux rougis par ces substances nocives, prêts à conquérir le monde. Cependant, quand les effets disparaissent et que ces derniers retrouvent une certaine lucidité, l’euphorie s’estompe et les grands projets retombent dans l’oubli.

Il est donc plus qu’important que des mesures radicales soient prisent pour que nos jeunes prennent conscience qu’ils sont en totale déperdition et que des changements de comportement s’imposent car la consommation de l’alcool est devenue un problème de santé publique.

Que faire pour changer la donne ?

Pour palier à cela, des actions fortes sont plus que nécessaires ainsi que l’instruction et la sensibilisation.

Je me rappelle en 2005 ou la police nationale était sortie pour traquer ces « mineurs maquisards ». Une opération de grande envergure qui à l’époque a porté du fruit et qui mérite d’être reconduite, sans états d’âmes, car il y va de l’avenir de notre jeunesse. La législation est là et interdit la fréquentation de ces lieux et la consommation d’alcool aux moins de 18 ans. Malheureusement cette loi n’est pas respectée par tous.

Dans cette lutte, les parents ne doivent pas baisser les bras et s’impliquer encore et encore malgré les difficultés.

Du côté des établissements secondaires, publics comme privés, les premiers responsables doivent tous être solidaires à savoir : être stricte, tolérance zéro, face à des élèves au sein des établissements qui sont en état d’ébriété. On doit mettre à leur disposition des spécialistes qui pourraient les aider progressivement à se libérer de leurs addictions qui ont des causes diverses.

Quant à la jeunesse elle-même qui est la plus concernée, Il faut la sensibiliser, au travers de divers canaux, des conséquences néfastes, à moyen et long terme de la consommation de l’alcool. Il faut des électrochocs pour créer ce déclic du changement.

Je souhaite un monde ou la jeunesse africaine est consciente de sa richesse culturelle, ou elle est fière de ses racines, de son histoire et surtout ou la connaissance de son passé de son vécu l’amène à poser des actes libérateurs de toute forme d’esclavage. Et pour cela, il faut qu’elle soit lucide.

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